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Little lullaby
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17 novembre 2005

Allaiter un bambin ? quelle drôle d'idée !!!

Comme les femmes sont de plus en plus nombreuses à allaiter leurs bébés, elles sont aussi nombreuses à constater que cela leur plaît suffisamment pour leur donner envie de prolonger l’allaitement au-delà des quelques premiers mois prévus au départ. Depuis longtemps, l’UNICEF encourage l’allaitement jusqu’à deux ans et plus et l’American Academy of Pediatrics s’est maintenant déclarée pour l’allaitement pendant au moins un an, puis aussi longtemps qu’il plaira à la mère et à l’enfant. Même la Société canadienne de pédiatrie, dans sa dernière déclaration sur le sujet, affirme que les femmes pourraient très bien souhaiter allaiter deux ans ou plus. Jusqu’à récemment, on allaitait souvent les enfants jusqu’à trois ou quatre ans, dans une bonne partie du monde, et l’allaitement des bambins est encore chose courante dans bien des sociétés. Pourquoi poursuivre l’allaitement au-delà de six mois? Parce que souvent, les mères et les enfants adorent ça. Pourquoi mettre un terme à une relation agréable? De plus, la poursuite de l’allaitement est bénéfique pour la santé et le bien-être de la mère et de l’enfant. Mais on dit que le lait maternel n’a plus d’avantages après six mois. C’est peut-être ce qu’on dit, mais c’est faux. Le fait que quiconque (incluant les pédiatres) puisse dire une chose pareille ne fait que montrer l’étendue de l’ignorance de bien des gens au sujet de l’allaitement maternel. Le lait maternel est, après tout, du lait. Même après six mois, il contient encore des protéines, des lipides, et d’autres éléments qui sont importants pour la nutrition et qui sont adaptés aux besoins des bébés et des enfants. Le lait maternel contient encore les facteurs immunologiques qui aident à protéger le bébé. En fait, ces facteurs immunologiques du lait maternel sont présents en plus grande quantité pendant la deuxième année que pendant la première. Ce qui est logique, étant donné que les enfants de plus d’un an sont en général plus exposés aux infections. Le lait maternel contient encore des facteurs qui contribuent à la maturation du système immunitaire, ainsi qu’à celle du cerveau, des intestins et d’autres organes. On a prouvé que chez les enfants en garderie, les infections sont moins nombreuses et moins graves chez les enfants qui sont encore allaités. Par conséquent, les mères qui continuent d’allaiter après leur retour au travail perdent moins de jours de travail. Il est intéressant de constater que les producteurs de laits industriel (une pâle copie « maternisée » du lait maternel) proposent de le donner jusqu’à l’âge d’un an, tout en disant que le lait maternel (l’original) ne vaut la peine d’être donné que jusqu’à six mois ou même moins longtemps (« la meilleure nutrition pour les nouveaux-nés »). Malheureusement, c’est un refrain que de trop nombreux professionnels de la santé ont repris en choeur. On m’a dit que si j’allaite plus de six mois, les facteurs immunologiques du lait empêcheront mon bébé de développer son propre système immunitaire... C’est faux, voire absurde. On a peine à croire que tant de gens dans notre société transforment en inconvénients les bienfaits de l’allaitement. On donne des vaccins aux bébés pour qu’ils puissent se protéger contre de vraies infections. Le lait maternel aide aussi l’enfant à se défendre contre des infections. Quand il les combat, il y devient résistant. Tout naturellement. Mais je veux que mon bébé soit autonome... Et l’allaitement rendrait les bébés dépendants? N’en croyez pas un mot. L’enfant allaité jusqu’à ce qu’il se sèvre de lui-même (entre 2 ans et 4 ans, habituellement) est en général plus autonome et, plus important encore, peut-être, plus sûr de lui dans son indépendance. Il a reçu réconfort et sécurité au sein, jusqu’à ce qu’il soit prêt à se sevrer. Quand il franchit cette étape, il sait qu’il a réussi quelque chose, qu’il a fait un pas en avant. C’est un des jalons de sa vie. Souvent, on pousse les enfants à devenir « indépendants » trop rapidement. À dormir seuls trop tôt, à être sevrés trop tôt, à se passer de leurs parents trop tôt, à tout faire trop tôt. Ne les poussons pas, ils deviendront autonomes bien assez vite. Pourquoi se presser ? Bientôt, ils quitteront leurs parents. Voulez-vous qu’ils quittent la maison à quatorze ans ? Lorsqu’on satisfait un besoin, il passe. Lorsqu’on ne satisfait pas un besoin (comme celui d’être allaité et d’être près de maman), le besoin demeure au long de période de l’enfance/adolescence. Bien entendu, l’allaitement peut, dans certains cas, servir à encourager une dépendance excessive. Mais on peut en dire autant de l’alimentation et de l’entraînement à la propreté. Le problème est ailleurs, pas dans l’allaitement. Que dire d’autre? Malgré leur importance, les bienfaits nutritionnels et immunologiques de l’allaitement d’un bambin n’en sont pas l’aspect le plus important. Je crois que ce qui compte le plus dans l’allaitement d’un bambin, c’est la relation spéciale entre la mère et l’enfant. L’allaitement est un geste d’amour porteur de vie. Toute personne sans préjugés qui observe l’allaitement d’un bébé déjà grand ou d’un bambin peut témoigner de la magie de ce geste tout particulier qui transcende la simple alimentation. Un bambin qu’on allaite peut soudainement éclater de rire, sans raison apparente. Le plaisir que lui donne le sein n’est pas seulement alimentaire. Et si la mère se le permet, l’allaitement sera pour elle aussi une source de plaisir, et pas seulement parce qu’elle nourrit son enfant. Évidemment, ce n’est pas toujours facile, mais qu’est-ce qui l’est ? Quand tout va bien, toutes les difficultés sont oubliées. Et si l’enfant tombe malade ou s’il est blessé (ce qui arrive nécessairement quand il rencontre d’autres enfants et qu’il devient plus audacieux), quelle meilleure façon de le réconforter qu’en lui offrant le sein ? Je me souviens de certaines nuits aux urgences de l’hôpital, où des mères qui n’allaitaient pas promenaient leur enfant de long en large, dans les couloirs, en essayant, souvent en vain, de les réconforter, tandis que les mères allaitantes étaient assises calmement, leur enfant au sein, apaisé, sinon soulagé. Par l’allaitement, la mère et l’enfant se réconfortent mutuellement. Traduction du feuillet n° 21 du Dr Jack Newman, MD, FRCPC © 2003 « Toddler Nursing – Why on Earth? » Révisé en janvier 2003
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  • Le maternage au plus près des enfants, tout l'amour pour se construire mieux dans un monde qui ne va pas pour le mieux. Egalement les états d'âmes d'une jeune maman active, mam'preneuse et ftravailleuse indépendante…
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